Alfred Otto Wolfgang Schulze, connu sous le pseudonyme d’Otto Wols, est un photographe, peintre, et graveur allemand né en 1913 à Berlin.

Dès son plus jeune âge, il dessine. A l’âge de onze ans, Otto Wols se découvre une passion pour la photographie en recevant son premier appareil. Il photographie des portraits, comme le Portrait de Mutti, la grand-mère de Wols en 1927. Après ses années lycéennes, il devient ouvrier pour Mercedes-Benz. Il est ensuite employé dans un studio de photographie dans lequel il réalise de talentueux portraits. Durant son temps libre, il fréquente de nombreux artistes comme Otto Dix.

Suite à l’instauration du III° Reich en 1933, Wols quitte définitivement l’Allemagne. Il fuit alors à Paris, ville dans laquelle il rencontre de nombreux surréalistes tels que Max Ernst.  De plus, il continue la photographie : il tire des photos urbaines comme le Marché aux puces, Paris, des natures mortes, ou encore des portraits comme celui de Nicole Boubant. Néanmoins, il vit de manière très précaire : il ne possède ni de titre de séjour, ni de permis de travail. Ainsi, il émigre vers l’Espagne. Toutefois, il se fait plusieurs fois arrêté par les autorités françaises et espagnoles en raison de sa qualité de déserteur et de son refus de se rendre au service du travail obligatoire. Il exerce des emplois précaires afin de gagner sa vie. Par ailleurs, il continue la photographie et les arts plastiques dans un style surréaliste. En 1935, l’Espagne l’expulsant, il migre dans les Pyrénées françaises.  L’année suivante, il parvient à obtenir un titre de séjour en France. En revanche, n’ayant aucun permis de travail, il gagne sa vie en vendant ses photographies, qui sont pour la première fois exposées à Paris. Par ailleurs, il commence à expérimenter avec les estampes, telles que Les Fous. Lors de l’exposition internationale Arts et Techniques dans la vie moderne de 1937, il prend en photo le Pavillon de l’Elégance et de la Parureau au quai Branly. Ces photographies de mode connaissent un grand succès : elles sont publiées dans des magazines de mode et sont vendues sous forme de cartes postales. En outre, une galerie parisienne organise la première exposition personnelle de ses photographies. De plus, il réalise de nombreuses aquarelles surréalistes comme Le Jeteur de Marteau de 1937. Durant cette période, le pseudonyme « Wols » apparaît.

En 1939, Wols est arrêté par les autorités allemandes. Il est transféré dans divers camps. Il y conçoit de nombreux dessins et aquarelles surréalistes. A la fin de l’année 1940, il est libéré. Toutefois, il sombre dans une forte dépression affectant son œuvre : son art devient brutal, comme le montre l’aquarelle La Pagode de 1941. Par la conception de ces œuvres, il fonde le tachisme, un courant appartenant à l’abstraction lyrique. En 1941, une grande majorité de ses aquarelles sont exposées et vendues à New York. L’année suivante, il se réfugie à Drôme, où il commence à peindre des huiles.

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Wols retourne à Paris. Ses aquarelles sont plusieurs fois exposées à la galerie parisienne de René Drouin. A partir de 1947, sa santé mentale et physique se détériore en raison d’un sévère alcoolisme. Son mal-être est nettement visible sur les œuvres qu’il continue à produire jusqu’à sa mort en 1951, suite à une intoxication alimentaire.

 Article rédigé par Sophie Couturier

 Sources : Artprice - Wikipédia - mchampetier

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