Iris Brosch sublime des femmes aux formes généreuses dans des portraits-tableaux très sensuels.

Elle nous explique sa démarche, baptisée « féminisme physique ».

À 50 ans, dont vingt à travailler dans la mode et la pub, la photographe Iris Brosch a voulu se lancer dans un projet artistique militant.

Son idée ? Sublimer des corps « hors normes » en réaction à l'impératif de minceur croisé dans son milieu. Et transformer des femmes très rondes en nouvelles icônes de beauté. Lingerie sexy, postures altières et alanguies au milieu de tissus chatoyants, ces mannequins jouent de leurs formes sans complexe. 

Le projet est parti d'une réflexion sur les façons « genrées » d'occuper l'espace. « La mode et Photoshop ont produit une idée très réduite de la féminité, y compris sur le plan spatial, explique cette Allemande qui travaille entre Paris et New York. Les mannequins sont comme des allumettes. Les femmes rondes sont stigmatisées, on leur demanderait presque comment elles osent prendre autant de place ! Dans mon projet, je voulais qu'elles se réapproprient l'espace en même temps que leur corps. »

D'où le nom de sa série photo : Physical Feminism (féminisme physique), soit un engagement qui passe par l'affirmation et la visibilité des courbes. « Les femmes doivent construire leur propre système d'identité féminine », ajoute-t-elle. 

Pour trouver ses modèles, Iris Brosch  s'est adressée à des agences américaines spécialisées et s'est servi d'un site de petites annonces. Janie Martinez, mannequin obèse et militante, a aussi participé au shooting. « Elle me fait penser à la Vénus de Willendorf. Je voulais faire de ces femmes des déesses, montrer qu'elles sont belles et désirables », glisse Iris Brosch, qui s'est aussi inspirée de la peinture classique. Des références à Botticelli, Ingres ou encore Manet émaillent ses portraits-tableaux aux compositions travaillées.

D'après elle, le shooting a été libérateur : « mes modèles étaient très reconnaissantes, elles portaient un enthousiasme et semblaient bien dans leur peau. » « La plus grande idée fausse est de dire que nous ne sommes pas sexuelles ou sensuelles », souligne Janie Martinez dans le making-of du projet. Cette série aura démontré le contraire. 

Source : Le Figaro Madame

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