Roger Chastel, quelle cote ?

Roger Chastel, quelle cote ?

Roger Chastel, à la limite de la non figuration

Biographie

Roger Chastel fait ses études secondaires à Paris, où son père est banquier, souhaitant très jeune être peintre. Tout en terminant sa scolarité (Carnot, Sainte-Croix, Gerson, Janson-de-Sailly) il dessine au Jardin d'Acclimatation, s'inscrit en 1912 au cours de dessin de l'Académie Julian, puis fréquente en 1914 l'atelier Fernand Cormon à l'École des beaux-arts, qu'il quitte pour retourner à l'Académie Julian dans l'atelier de Jean-Paul Laurens. Il dessine simultanément au Louvre. Effectuant son service militaire en 1915, il est mobilisé de 1917 dans l'artillerie légère, dresse des chevaux canadiens à Caen, est affecté sur le front de Somme, évacué à Verdun et versé dans le service auxiliaire.

Démobilisé en 1919, Roger Chastel s'inscrit à l'Académie Ranson (Montparnasse), suit le peintre argentin Araujo lorsque celui-ci fonde sa propre académie rue Bréa. Pour subsister il dessine pour La Rampe où il illustre une complainte de Francis Carco, fait des caricatures pour L'Europe nouvelle et Le Bon Ton. Il part ensuite rejoindre son frère à Berlin où il travaille pour différents magazines et crée des costumes pour des revues à grand spectacle. Rentré à Paris, il réalise en 1921 deux albums satiriques sur les habitués du Casino de Deauville, Le Trust des Perles et, en collaboration avec Pierre Mourgue, Eh bien, dansez maintenant !. Il participe à des expositions de groupe, à partir de 1923 au salon d'automne puis au Salon des Tuileries. Après avoir illustré en 1926 les programmes des Ballets suédois présentés par Jacques Hébertot et des reportages sur les quartiers pittoresques de Paris dans l'hebdomadaire « Vu », il décide de se consacrer exclusivement à la peinture.

Continuant d'exposer dans les Salons parisiens, Roger Chastel s'installe définitivement à Saint-Germain-en Laye en 1928. Il rencontre en 1930 Paul Guillaume qui le met en relation avec Jeanne Castel. C'est dans sa galerie qu'il présente en 1930, 1934 et 1935 ses trois premières expositions personnelles. Il obtient en 1932 le prix de peinture de la Fondation Bernheim Darnetal, exposant à la galerie Georges Bernheim, ainsi que le Grand Prix national de peinture. La galerie Paul Guillaume l'expose en 1933. Il réalise en 1935 les décors et costumes du ballet « La Pantoufle de Vair » pour l'Opéra-Comique, sur une musique de son ami Marcel Delannoy, et un panneau, L'Industrie pour le Pavillon français de l'Exposition universelle de Bruxelles, en 1936 trois panneaux pour l'École de Saint-Germain-en-Laye, en 1937 une décoration pour le Pavillon du Tourisme de l'Exposition Internationale de Paris ainsi que les décors et costumes de l'opéra bouffe « Philippine » de Marcel Delannoy pour le théâtre des Champs-Élysées.

En 1938, à la place de Pierre Bonnard malade, Chastel peint Pax Genitrix, l'un des quatre panneaux offerts par la France à la Société des Nations pour la Salle des Assemblées à Genève, également décorée par Maurice Denis, Ker-Xavier Roussel et Édouard Vuillard. Il rencontre à cette occasion le poète Jean Lescure avec qui il a de longues discussions qui l'incitent à reconsidérer ses conceptions. Sa peinture traverse alors une phase expressionniste. Mobilisé en 1939 puis démobilisé en août 1940 Chastel demeure en zone libre durant l'Occupation nazie, à Cannes où il se lie avec Bonnard et rencontre Matisse, à Ramatuelle et Grimaud dans le Var puis dans le Lot, à Seuzac à partir de 1943, tandis que la galerie Drouant-David l'expose en 1942, préfacé par Jean Lescure, la galerie Maeght à Cannes, et qu'il illustre « De la patte à l'aile » de Colette.

Roger Chastel rentre en 1945 à Saint-Germain. Il illustre en 1945 « La Jeune fille verte » de Paul-Jean Toulet et expose en 1946 à la galerie Maeght où Bonnard l'a introduit. Sa peinture commence à cette époque à se développer par séries autour de thèmes qui se succèdent lentement. Il est en 1949 désigné comme juré adjoint pour les jugements du Prix de Rome, pose par deux fois sa candidature au poste de chef d'atelier, mais Legueult et Chapelain-Midy sont nommés. Une exposition itinérante organisée par Gaston Diehl lui vaut la visite de jeunes peintres venus d'Algérie, Louis Nallard, Maria Manton, Marcel Fiorini, Marcel Bouqueton, avec qui il se lie durablement. Son ami le poète Jean Lescure lui ayant fait connaître Paul Éluard, Roger Chastel illustre en 1948 « Le Bestiaire » d'Éluard, tirant une grande partie des gravures sur sa presse. Sa santé compromise, après une période de repos complet durant plusieurs mois en 1949 il expose en 1951 à Copenhague et reçoit le Premier Grand Prix de la Biennale de São-Paulo. En 1953 et 1954 deux tapisseries sont exécutées d'après ses cartons par laManufacture des Gobelins. Chastel réalise en 1955 les décors du ballet « Les Noces fantastiques », musique de Marcel Delannoy, pour l'Opéra de Paris, dessinera pour le TNP de Jean Vilar les costumes et décors de « La Guerre de Troie n'aura pas lieu » de Jean Giraudoux. Quelques étés passés à l'île de Houat vont influencer son œuvre.

 
Signature de Chastel

Chastel  expose ensuite régulièrement ses peintures à Paris, à la galerie Villand et Galanis, auprès de celles d'Estève, Gischia, Lagrange etLapicque, en province et à l'étranger. Roger Chastel reçoit le Prix national des arts en 1961. De 1963 à 1968 il est professeur-chef d'atelier à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts, où François Rouan, Claude Viallat, Daniel Buren le retrouvent après ses cours, et devient membre de l'Institut de France en 1968. D'importantes rétrospectives de son œuvre sont présentées en 1962 et 1968. Il meurt le 12 juillet 1981 à Saint-Germain-en-Laye. Un hommage lui est rendu à l'École des Beaux-Arts l'année suivante.source

Quelle est la cote des tableaux de Chastel ?

Les tableaux se négocient entre 1000 et 8500 euros.Large fourchette en effet. Penchons nous sur les quelques résultats : "Jeu de place et une très grande huile sur toile" 106 x 162 cm de 1960 qui a été adjugée 1.100 euros; "Pichet et citrons", vendue 1.800 euros. Le résultats de 8500 euros est en fait tout à fait exceptionnel pour une huile sur toile 172 x 193 cm de 1951 sur une estimation de 3500 à 5500 euros.

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Chastel - expertisez

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