Louis le Brocquy (1916-2012) l’autodidacte irlandais
Louis le Brocquy est un peintre autodidacte irlandais majeur du XXème siècle.
Louis le Brocquy étudie la chimie au Trinity College à Dublin, puis il travaille dans l’entreprise de son père, Albert le Brocquy. En 1938, il arrête sa collaboration afin de devenir peintre ; il part pour Londres, puis Paris, Venise et Genève pour étudier les collections européennes. Il commence à peindre sous l’influence des maîtres impressionnistes et espagnols. De retour en Irlande, il organise en 1943 The Irish Exhibition of Living Art (l’Exposition irlandaise d’art vivant), un salon annuel qui servira de tremplin aux artistes irlandais d’avant-garde.
Après la Seconde Guerre Mondiale, il se lance dans une représentation de la vie quotidienne des bohémiens qu’il admire pour leur indépendance.
Louis le Brocquy représente l’Irlande à la Biennale de Venise de 1956 où il sera primé pour l’une de ses œuvres et sera invité à exposer dans la cadre de l’exposition « 50 ans d’art moderne, de Cézanne à nos jours » lors de la Foire internationale de Bruxelles en 1958.
Louis le Brocquy s’est rendu célèbre pour sa grande série des « Têtes », débutée en 1964 après une confrontation aux crânes polynésiens du Musée de l’Homme à Paris. Ses portraits de personnalités comme le poète James Joyce, l’écrivain Samuel Beckett, le peintre Francis Bacon ou encore de Bono, le chanteur du groupe U2, ont largement participé à la renommée internationale dont il jouit encore aujourd’hui. Il fut d’ailleurs le premier et seul peintre vivant à entrer dans la collection permanente de la National Gallery de Dublin.
Ses œuvres sont aujourd’hui présentées au Guggenheim de New York, à la Tate Gallery de Londres, à la National Gallery de New Delhi, à la Fondation Maeght à St-Paul, ou encore à la Corcoran Gallery of Art de Washington pour ne citer que ceux-ci.
Louis le Brocquy est un artiste prolifique dont la création retrace soixante-dix ans d’art moderne ; on peut diviser son œuvre en plusieurs périodes distinctes : ses débuts de 1938 à 1945, un style cubique élaboré de 1945 à 1951, puis sa période dite « Grise »de 1951 à 1954, suivie de celle dite « Blanche » dans les années 1960. Enfin, à partir de 1964, il entame sa série des « Têtes » qu’il continuera jusqu’à sa mort.
Louis le Brocquy et sa cote sur le marché de l’art
En 2000, une huile sur carton intitulée "Travelling Woman with Newspaper" datant 1947, estimée entre 350.000€ et 500.000€, est adjugée pour une somme record de 1.741.722€.
Cependant, depuis 2007, année marquée par d’autres records (entre 500.000€ et 800.000€ pour des peintures), la cote de Louis le Brocquy est en baisse, notamment pour le domaine de la peinture, dont la moyenne des ventes se situe aujourd'hui entre 10.000 et 50.000 euros. Les aquarelles se négocient entre 2.500 et 15.000 euros.
La cote de Louis le Brocquy est en hausse pour ses tapisseries, l’une vendue 120.000€ en mai dernier, la moyenne de vente se situant en général entre 15.000 et 70.000 euros.
Le marché de cet artiste est essentiellement situé en Grande Bretagne et en Irlande, l’Iran demeurant très friand de ses œuvres.
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