Jacques Yankel, dessin
On peut dire que Jacques Yankel baigne dans l'art depuis sa naissance. Fils du peintre Michel Kikoine (1892-1968), il a vécu dès ses premières semaines de vie dans la célèbre cité d'artistes la Ruche, dans le 15e arrondissement de Paris. L'un des lieux les plus en vogue de la capitale après la Première Guerre mondiale, où se croisèrent notamment Modigliani, Soutine, Fernand Léger, Chagall et bien d'autres. Une enfance bohème - et précaire - qui marqua le jeune Jacques. A près de cent ans, la mémoire de cet Ardèchois de coeur reste vive.
Après une courte carrière de géologue, il se consacre à la peinture, au dessin, à la sculpture et à toutes sortes d'assemblages.
Comme en témoigne le critique d’art Gérard Xuriguera « son oeuvre parvenue graduellement à maturité, il n’en finit pas de traquer les images et les émois qui traversent son existence : En toutes circonstances, dans la rue, au Japon, aux Etats-Unis, en Afrique où à Tahiti, il observe le spectacle du monde de son œil gourmand, éternel curieux, continuellement émerveillé par les objets les plus humbles, les paysages les plus insolites. C’est un collectionneur impénitent d’œuvres naïves, appellation qu’il réfute, de masques et d’objets d'art africain, d’ustensiles voués au rebut, d’artistes contemporains. »
Yankel nous a quittés en avril dernier, quelques jours avant de fêter ses cent ans. Les évènements organisés avec le soutien du Département de l'Ardèche permettront de rendre hommage au peintre qui avait choisi Labeaume comme refuge, lieu propice à sa création, et de faire découvrir son œuvre au fil d’une saison, dans différents lieux du département.
Un livre est édité à cette occasion: Une saison Yankel, éditions du Pin, 2020 avec les textes de Christian Bontzolakis, Tassadite Favrie, Dominique Thibaud et les photos de Matthieu Dupont.
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