François Morellet, art cinétique et op art

François Morellet, art cinétique et op art

François Morellet, art cinétique et art minimal

De l'œuvre de François Morellet, que l'on associe toujours et uniquement à l'art cinétique ou à l'op art, on pourrait dire qu'elle relève d'une abstraction géométrique. Ironie mise à part (ce qu'affectionne beaucoup Morellet), cela est déjà beaucoup. Car se pose immédiatement le bien-fondé de cette double appellation à propos d'une production où l'« abstrait » est sans cesse remis en cause, et où la « géométrie » contredit continuellement l'idée que l'on se fait habituellement d'une science rigoureuse. On pourrait ensuite dire que la caractéristique de cette œuvre, à tout le moins non figurative, est sa conception systématique et son développement par niveaux logiques. Mais là encore, cette logique relève parfois de l'aléatoire le plus invraisemblable. Enfin, et contrairement à tout un courant de l'abstraction moderne et contemporaine, l'œuvre de Morellet est totalement matérialiste et n'aspire à aucune vérité spirituelle ou ontothéologique.

Né en 1926 à Cholet (où il vit et travaille), François Morellet poursuit ses études tout en exerçant des activités dans l'entreprise industrielle de son père (affaire qu'il reprendra plus tard), et se consacre assez rapidement à la peinture. Presque autodidacte, il entreprend en 1948 d'abord un travail figuratif, et devient abstrait en 1950, époque à laquelle il expose à la galerie Creuze, à Paris. À partir de 1952, Morellet choisit de travailler avec des formes simples (lignes, carrés, bandes de couleur, triangles) qu'il peint de manière uniforme et répétitive sur le support, en adoptant une facture volontairement anonyme. Radicalisant cette absence de subjectivité, il va définir une méthode de travail qui consistera à trouver chaque fois un système lui permettant de réaliser des œuvres.

En 1960, il fonde le groupe de recherche d’art visuel (GRAV) ayant pour vocation de « donner un sens social à la géométrie ». Ce dernier apporta beaucoup à l’art minimal et à l’art cinétique. Dès 1963, il intègre les néons a son travail en les mettant en lien avec la toile ou en les installant seuls dans l’espace. En 1971 débute une période où les œuvres sont agencées de manière à jouer avec l’espace qui les entoure. Ce sont des «désintégrations architecturales». 

François Morellet prône dans la création artistique la réalisation impersonnelle, le mouvement, les séries programmées et le jeu. Il utilise de multiples supports comme matériaux (toiles, tableaux, adhésifs, néons, surfaces de bâtiments, etc.). Il touche parfois les domaines de l’installation et de l’environnement. L’application rigoureuse des mathématiques et des notions de géométrie permettent de classer cet artiste dans l’art minimal.

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François Morellet

 

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