Dado, un artiste marqué par la guerre
Dado : Une vie marquée par les horreurs de la guerre
Miodrag Djuric, connu sous le pseudonyme Dado, est né en 1933 au Monténégro. Marqué par les violences et la famine de la Seconde Guerre mondiale, il développe une œuvre profondément ancrée dans l'exploration de l'angoisse et des traumatismes. Formé aux Beaux-Arts de Herceg Novi et de Belgrade, il s’installe à Paris en 1956, où il travaille tout d'abord comme peintre de bâtiments avant de se consacrer à l'art.
Les débuts artistiques : rencontres décisives
À Paris, Dado fait la rencontre de Jean Dubuffet, théoricien de l'art brut, qui le présente au galeriste Daniel Cordier. Ce dernier organise en 1958 la première exposition personnelle de Dado, révélant son univers surréaliste et fantastique. Les œuvres de cette époque, comme Tête ou La Rébellion de Pancraisse, explorent des thématiques sombres avec des compositions vibrantes et des contrastes saisissants.
Les techniques variées de Dado
Peinture et dessin : une recherche perpétuelle
Les peintures de Dado, souvent des huiles sur toile, sont marquées par des couleurs vives et des figures monstrueuses, témoins des calamités de la guerre. Ses dessins, en revanche, privilégient le détail et la précision, comme dans Champ de Bataille (1956). Il combine fréquemment dessin, peinture et collage pour donner plus de sens à ses œuvres, à l’instar de Boukoko (1975).
Sculpture et gravure : une diversification artistique
Dans les années 1960, Dado commence à sculpter, utilisant parfois des ossements pour réaliser des montages uniques. Il se lance aussi dans la gravure en 1966, explorant lithographie, taille-douce et eau-forte dans divers ateliers parisiens.
Un artiste aux multiples facettes
Illustrations et céramiques
Dado illustre des livres, tels que Le Terrier de Franz Kafka en 1985, et explore la céramique, s’inspirant d’études d’oiseaux. Ses œuvres restent profondément marquées par la guerre, quel que soit le médium utilisé.
Collages numériques et sculptures monumentales
À partir des années 1990, Dado s'intéresse aux collages numériques et crée un « anti-musée virtuel » pour exposer ses créations. Sa sculpture Souliko (2008) rencontre un grand succès, notamment lors de la biennale de Venise en 2009.
La reconnaissance internationale de Dado
Les œuvres de Dado sont aujourd’hui présentes dans les plus grands musées du monde, comme le Centre Pompidou à Paris, le Guggenheim à New York et le Stedelijk Museum à Amsterdam. Ce parcours exceptionnel témoigne de l'impact durable de son travail sur l'art contemporain.
La Rebellion de Pancraisse, 1968, huile sur toile, 130 X 197 cm
Article rédigé par Sophie Couturier
Sources : Dado.fr - Wikipédia - Artprice
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