Bien investir dans l’art, c’est tout un art

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Bien investir dans l’art, c’est tout un art

Entre coup de poker et placement, le marché de l’art offre une sacrée palette.

A l’heure où les Bourses mondiales perdent des plumes et sont d’une volatilité extrême, on s’interroge sur les valeurs refuges. L’or est insaisissable, le franc suisse très étroit. Et pourquoi pas l’art ? La question ne date pas d’aujourd’hui.

Déjà dans les années septante, face à la crise pétrolière et surtout pour contrer une inflation galopante, on conseillait aux amateurs d’art de placer 10 à 20 pc de leur patrimoine numéraire dans les œuvres d’art. Elles ne pouvaient que monter; et elles montèrent, contrant largement les effets inflationnistes. Depuis, il y a eu de manière cyclique des crises de confiance dans le marché boursier, mais il fut surtout démontré, et notamment à travers le « British Rail Fund », que l’investissement à coups de millions sur le marché de l’art ancien sur quelques centaines de chefs-d’œuvre, n’avait au bout de vingt ans pas rapporté plus de 25 % en francs ou livres sterling constants.

Les observateurs et acteurs du marché de l’art que nous rencontrons souvent n’osent plus parler de la bonne idée d’investir dans l’art, sinon dans le compartiment de l’art contemporain, à condition d’aimer le risque et de choisir des artistes en devenir. Il faut avoir le nez fin, se trouver de bons conseillers et avoir quelques louis d’or dans son coffre, car en dessous de 3000 €, il n’y a en galerie rien qui vaille l’espoir d’un décollage.

On peut aussi acheter auprès des artistes eux-mêmes quand ils ne sont pas repris par une galerie, mais là, c’est un coup de poker, ce qui ne manque pas non plus d’attrait. Pour ce qui concerne les arts anciens, il n’y a qu’une solution : acheter par amour de l’objet ou de la toile ou du meuble, sans penser jamais faire un bénéfice à court terme, sauf s’il est avéré que la pièce convoitée est unique.

Même l’anonymat de l’artiste alors ne doit pas être un obstacle à l’achat. Le marché de l’art étant comme une couche géologique, objet à stratification, il est clair que les pièces les plus rares resteront très onéreuses et que les artistes de réputation mondiale bénéficieront toujours d’une assiette d’échanges plus large, même si des Damien Hirst et des Jeff Koons ont vu leurs cotes fléchir quelque peu ces derniers temps.

L’offre et la demande jouent pour cette strate à plein régime. Mais dans le bon peuple européen amateur d’art où l’on « joue » avec 10 000 à 30 000 € par an, la qualité du choix de l’œuvre devient plus épineuse.

L’avantage de l’art en tant que tel est qu’il existe vraiment, comme la terre ou la brique existent vraiment. On peut le toucher, le palper. Les actions ou les obligations peuvent devenir du papier à musique ou pire quand une crise majeure se fait jour, et là tout est perdu.

Il est clair que « l’art n’est pas principalement un placement financier« . Il ne rapporte ni intérêt ni dividende. « Les œuvres d’art sont des objets uniques, poursuivis par des collectionneurs d’abord pour leur plaisir. Le moteur essentiel ne doit pas être de faire une plus-value, mais le désir de posséder un objet rare« , souligne-t-il. « L’évolution de la cote des artistes est peu prévisible dans le temps », faisait-il valoir récemment auprès de la journaliste Pascale Mollard. Le plus gros inconvénient de l’œuvre d’art se situe dans le temps nécessaire à en gérer le devenir. Avec une action, en un clic, on vend. Avec des œuvres d’art, il faut faire preuve de patience, et même chez les marchands, il faut compter en mois avant de voir partir un lot.

 

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