André Marfaing, une cote en hausse

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André Marfaing, sa conception du noir

Quelle est la cote d’André Marfaing en vente aux enchères publiques ?

Avant de répondre à cette question dont vous attendez tous la réponse, revenons à cet artiste.

Qui est -il ?

André Marfaing est né le 11 décembre 1925 à Toulouse, où il a vécu jusqu'à l'âge de 24 ans.

D'abord avocat, Marfaing s'installe à Paris en 1949 pour se consacrer à la peinture.

Ses nombreuses interactions au cours des années 1950 avec d'autres artistes tels que Borès, Bissière, Estève, Manessier, Schneider et Soulages l'ont éloigné de la peinture figurative et l'ont conduit vers la peinture non figurative, pour finalement aboutir à l'abstraction en 1952.

Toujours en 1952, il rencontre Pierre Soulages à l'Exposition des Surindépendants, qui aura certainement une influence incontestable sur Marfaing, qui aura su imposer son style par une démarche artistique qui lui est propre.

En 1953, il participe au Salon de Mai avec l'aide de Schneider.

En 1956, il signe un contrat avec la Galerie Claude-Bernard à Paris qui, deux ans plus tard, en 1958, accueille sa première exposition personnelle (commentée par Michel Ragon dans Cimaise).

En 1959, il commence à peindre à l'acrylique et réalise ses premières gravures. La même année, il remporte le prix Lissone du meilleur jeune peintre. Puis en 1962, Marfaing représente la France à la Biennale de Venise aux côtés de Manessier, Poliakoff, Messagier et Guitet.

En 1963, Andersen présente Marfaing à Birch, qui deviendra son principal conservateur. En 1964, Marfaing rejoint un cercle de jeunes peintres, dont Bitran, Corneille, Doucet, Gillet, Lindström et Tabuchi, qui exposent régulièrement à la Galerie Ariel sous la direction de Jean Pollack.

En 1968, Marfaing participe activement à la défense des peintres de la nouvelle génération aux côtés de Jean Pierre Jouffroy, Jean Milhaud, Gérard Gosselin, Kijno, Robert Fachard, etc. À partir de 1969, Marfaing expose régulièrement en France et à l'étranger. Une grande exposition de son œuvre a eu lieu en 1978 à la Maison de la Culture d'Orléans, et en 1986, Jean Pollack a organisé une grande rétrospective dans sa galerie.

Donc voici pour son parcours, l’essentiel est dit.

Mais attachons-nous avant de rentrer dans des considérations propres au marché de l’art à la démarche de l’artiste.

Comme je vous l’ai dit, sa rencontre avec Soulages a été décisive semble-t-il dans sa conception de la peinture.

Je vous parle souvent au travers des travaux des artistes du travail sur la lumière.

Mais qui dit lumière ne dit pas forcément couleurs. Cela peut-être, mais l’essentiel dans le travail sur la lumière est la recherche de l’insaisissable.

Qu’il s’agisse des impressionnistes, post-impressionnistes jusqu’aux artistes plus proches de nous, la recherche est liée à la nuance et à la recherche de l’indicible.

Cela est autant vrai pour les couleurs que pour le noir.

Car le noir renferme une subtilité infinie, et ni Soulages ni Marfaing ne pourraient me contredire.

La compréhension et l’appréhension de chacun s’avère différence selon sa démarche propre :

Dans les tableaux de Marfaing, le noir apparaît souvent comme un contrepoint, ou permettant une mise en lumière d’une lueur. Une conception d’une dualité nécessaire à la survie de l’artiste ou de tout être humain, en travaillant sur le fil du rasoir invisible entre le noir et le blanc.

Je le cite «  Les autres disent que je peins en noir et blanc ? Ne voient-ils pas autre chose ? « 

Le noir de Soulages s’impose sur toute la toile, et accroche la lumière.

Toute une analyse qui pourra faire l’objet d’une prochaine vidéo sur le noir dans la peinture.

Vaste sujet.

Mais revenons à notre peintre Marfaing.

Quelle est la valeur de ses œuvres aujourd’hui en vente aux enchères ?

D’un point de vue purement commercial, cet artiste a été injustement délaissé par le marché.

Cependant certaines galeries l’ont défendu et soutenu,  et l’exposition consacré au peintre au musée des beaux arts de Quimper en 2017 ont forcémnt participé à ce regain récent.

Alors revenons à quelques résultats concrets.

C’est très simple en 2018, un tableau de 162 x 98 cm , donc un grand format était adjugé 25.000 euros. Aujourd’hui il dépasse, pour ce format, la barre des 100.000 euros.

Pour des formats plus restreints, je parle de dimensions de  55 par 46, les adjudications dépassent les 30.000 euros.

Il faut donc résumer sa cote allant de 30.000 à 130.000 euros.

Alors comme souvent, si les tableaux ont pris tant de valeur en si peu de temps, les œuvres sur papier ne sont pas en reste non plus, les adjudications s’étirant de 6.000 à 15.000 euros.

Alors si vous n’avez pas la possibilité d’acquérir un tableau de Marfaing, je dois dire que les eaux fortes de l’artiste sont de qualité et s’adjugent entre 300 et 800 euros. Vous y retrouverez la force de l’œuvre de Marfaing.

 

En savoir plus sur André Marfaing : 

Qui est André Marfaing ? 

 

Retrouvez le tableau de André Marfaing présenté en vente aux enchères sur Expertisez : 

André Marfaing, composition

 

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